Tony Estanguet, c’est terminé
Président du Comité
d’organisation des JO de Paris 2024 depuis 2017, Tony Estanguet a
eu beaucoup de mal à dormir correctement durant les dernières
années de préparation, comme il le raconte dans une interview
accordée à Psychologies.
« J’ai récupéré, ça y est ». Tony Estanguet s’en amuse
dans la longue interview qu’il a accordée à Psychologies.
Il a enfin digéré sa folle aventure en tant que président du comité
d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, poste
qu’il a occupé à partir de septembre 2017. Le travail du triple
champion olympique de canoë slalom (à Sydney en 2000, Athènes en
2004 et Londres en 2012) a largement contribué au succès
retentissant des JO de Paris. L’organisation des compétitions dans
l’Hexagone, la venue des spectateurs du monde entier ont encore les
différentes cérémonies dans Paris ou au Stade de France ont
nécessité une préparation colossale du « Cojop ».
Interrogé sur son état de forme quatre mois après la fin des «
Paras », le 8 septembre dernier, Tony Estanguet estime enfin être
sorti du « tunnel », au terme d’une « aventure humaine
extraordinaire » et « avec le sentiment du devoir accompli
». Et il a mis du temps pour s’en remettre. « J’ai
récupéré, ça y est. Je passe des nuits normales, je prends de vrais
week-ends, j’ai même eu une semaine de vacances à la Toussaint,
vous vous rendez compte ? », lance le céiste de 46 ans, père
de trois enfants (trois garçons) et bien obligé de sacrifier de
nombreux moments de famille durant sa mission à la tête du
comité.
Tony Estanguet: « Il était temps que ça s’arrête »
Estanguet raconte: « Il m’a fallu environ deux mois pour
retrouver un niveau d’énergie correct. Sur la dernière année de
préparation, le rythme était effréné. Dans la tête, ça ne s’arrête
jamais. Et les nuits sont très courtes parce qu’on pense tout le
temps à la réunion de la veille, à celle du lendemain, à toutes ces
décisions à prendre… Il y a des jours off, bien sûr, sinon on ne
tient pas. Mais même là, je ne débranchais pas vraiment. C’est une
obsession permanente, les Jeux. J’ai adoré ça, j’étais porté par
l’adrénaline, et parce que tout se passait plutôt bien. Mais il
était temps que ça s’arrête. Je m’étais programmé pour tenir
jusqu’à la cérémonie de clôture, le 8 septembre, pas au-delà. Les
semaines qui ont suivi, j’ai surtout eu besoin de me ressourcer et
de dormir. Et, petit à petit, j’ai rechargé mes batteries.
»
Dans cet entretien, le champion olympique avoue avoir «
besoin d’adrénaline » et pense que cela vient de son père,
« un hyperactif, hyperexigeant », qui lui a d’ailleurs
transmis « le goût de la compétition ». Par contre, la
mère des frères Estanguet était « très différente ». Il
développe: « Elle était infirmière, et le plus important pour
elle, c’était qu’on soit bien dans notre tête et dans notre peau.
Qu’on ait tous les trois du plaisir dans la vie, avec les copains,
qu’on vive des moments simples, de notre âge ». Un bon
équilibre dans la vie de tous les jours que le « Monsieur JO » Tony
Estanguet tente de retrouver. Les JO 2024, c’est
enfin du passé.
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