Si Teddy Riner a pu être sacré
double champion olympique cet été aux JO de Paris, il le doit
notamment à la performance de l’un de ses
coéquipiers.
Teddy Riner est reparti des Jeux Olympiques de Paris avec deux
nouvelles médailles d’or autour du cou. Mais si le Guadeloupéen a
été le grand bonhomme de la finale de l’épreuve par équipes, avec
ses deux succès face aux Japonais Saito, il ne faut pas oublier que
cette finale a été relancée par un autre élément tricolore, moins
souvent mis en lumière.
Durant cette finale, la France est menée 2-0 après les défaites
de Maxime-Gaël Ngayap Hambou et de Romane Dicko. A ce moment-là,
« c’est la merde », comme l’avoue Dicko dans le
documentaire L’Equipe Explore consacré à cette journée.
Teddy Riner relance la maison bleue en battant Saito, mais la
défaite de Sarah-Léonie Cysique place l’équipe de France dos au
mur. C’est alors qu’intervient Joan-Benjamin Gaba, la grande
révélation de ces JO du côté du judo tricolore. Teddy Riner a avoué
qu’il avait poussé pour que Gaba soit intégré dans la sélection,
avec bonheur, puisque le natif du Chesnay a été cherché une superbe
médaille d’argent en individuel. Mais Riner pensait aussi très fort
à cette épreuve par équipes.
Ce 3 août dernier, Gaba avait face à lui Hifumi Abe, une
« légende », comme il le décrira, mais une légende venue
de la catégorie inférieur. Et le Français voulait se faire
respecter. « C’est comme s’il allait me torpiller, mais ça
ne marche pas comme ça », a-t-il confié, également dans
L’Equipe Explore.
Et Gaba est donc entré en piste. « C’est un lion,
mais je ne veux aller au combat qu’avec des mecs comme
ça », explique Riner le grand frère.« J’étais un
animal à ce moment-là, avoue Gaba, 23 ans. Dans la chambre
d’appel, j’ai eu des larmes de rage qui ont coulé avant le
combat. » « Il avait une détermination infaillible,
il y croyait à 1000%, et ça se voyait », confie pour sa
part Sarah-Léonie Cysique.
Riner, la fin heureuse
C’est le combat qui a tout relancé. Au mental, au physique aussi
parce que Abe, plus léger, commençait à donner des signes de
lassitude, Gaba a fait tomber le Japonais, et le momentum a
basculé. En patronne, Clarisse Agbegnenou a remporté son combat
dans la foulée et on connaît la suite, mythique: ce tirage au sort
qui a désigné Riner pour le combat de mort subite.
« Quand on a su que c’était Teddy, je me suis dit que
c’était bon, qu’on était champions olympiques », confie
Ngayap Hambou. « Pas de raison que ça se passe mal, c’est
Teddy », a pensé Dicko. « J’ai vu sa tête, je
savais qu’on allait gagner », avoue pour sa part Gaba.
Riner gagne, la France triomphe. « C’est le match de
sa carrière », pensent ses coéquipiers. Qui n’aurait pas
eu lieu sans l’aide de ses coéquipiers, et notamment de Gaba.
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