Romain Ntamack gravement blessé, la grosse inquiétude
La mère de Romain et Théo Ntamack
a livré un témoignage glaçant sur ses peurs lorsque ses deux fils
évoluent avec le Stade Toulousain.
Victime d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche à
l’approche de la dernière Coupe du monde, Romain Ntamack avait fait
montre d’une impressionnante force de caractère, refusant de
s’apitoyer sur son sort. Il avait à cet effet bluffé ses proches,
qui de leur propre aveu apparaissaient plus affectés que lui-même.
Interrogée dans les colonnes de Midi-Olympique, sa mère, Marie,
a d’ailleurs confié ses craintes lorsque l’un de ses fils est sur
le terrain.
Elle pourrait être habituée puisqu’avant de suivre les matches
de ses deux enfants, elle a fait de même aux côtés de leur père,
Emile Ntamack, ancien arrière du Stade Toulousain et de l’équipe de
France. Mais Marie l’assure, elle ne s’y fait pas. « Pas
du tout », a-t-elle ainsi assénée, expliquant même que c’est
sans doute de « pire en pire », ce qui ne
l’empêche pas de se rendre au stade à chacun des matches de sa
progéniture. Quitte à passer un mauvais moment.
« Quand on est au bord du terrain, les coups que
prennent vos enfants, vous les prenez aussi. Quand ils souffrent,
vous souffrez. On a mal au fond de soi, c’est physiologique. Un
enfant, c’est la chair de sa chair, a-t-elle expliqué. On
a toujours peur qu’il arrive quelque chose. Il faut positiver pour
ne pas voir le mal partout mais c’est vrai que le sentiment
d’inquiétude, de peur ou de stress, prédomine pendant les matchs.
Ça prend même le dessus sur la joie et l’euphorie. »
La mère de Romain Ntamack en pleurs en tribunes
Et Marie de raconter le calvaire vécu à l’occasion de la
finale de la Champions Cup, au printemps dernier. Car si le Stade
Toulousain est finalement venu à bout du Leinster, la père de
Romain Ntamack, tout juste revenu de sa grave blessure au genou, a
craint le pire pour son fils tant le match a été un combat acharné.
« Il y a des matchs qui marquent plus que d’autres. Cette
fois, j’étais avec Lisa, la compagne de Romain. Il y a eu des
prolongations, des contacts âpres, beaucoup de
défense… », a-t-elle raconté.
« Au bout d’un moment, on s’est mises à pleurer toutes
les deux, a-t-elle poursuivi. Romain revenait de sa
blessure au genou, il n’arrêtait pas de plaquer, ils prenaient les
plus costauds en face. » Sa gorge se serre mais elle
poursuit : « On n’en pouvait plus de voir ça. Tout allait
bien mais d’entendre ces chocs à répétition, c’était douloureux.
C’était la première fois que je pleurais de peur. »
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