Lourdes accusations contre Zverev, qui répond
De nouveau battu en finale de
Grand Chelem, Alexander Zverev a été interpellé par une spectatrice
de l’Open d’Australie, qui lui a rappelé ses affaires de violences
domestiques.
Dur moment pour Alexander Zverev. Pour la troisième fois de sa
carrière, l’Allemand a été battu dimanche en finale de Grand
Chelem, à l’Open d’Australie, par un implacable Jannik Sinner. Très
marqué après la rencontre, et réconforté par son adversaire,
le n°2 mondial a été pris à partie par une
spectatrice alors qu’il s’apprêtait à prononcer son
discours durant la cérémonie de remise du trophées.
« L’Australie croit Olga et Brenda ! », a
scandé une femme à plusieurs reprises, brisant un silence pesant,
avant d’être escortée en dehors de la Rod Laver Arena. Malgré cette
référence à ses affaires de violences domestiques, Zverev a pu
prononcer son discours dans la foulée. Il a été ensuite été
interrogé sur le sujet sensible en conférence de presse.
« Quelle est votre réaction à cela ? Quelle est votre
réponse aux personnes qui croient aux accusations de violences
conjugales portées contre vous ? », lui a demandé un
journaliste du Guardian. « Je crois qu’il n’y a plus
d’accusations. Il n’y en a plus depuis neuf mois maintenant. Tant
mieux pour elle (la spectatrice, ndlr). Je pense qu’elle était la
seule dans le stade à croire quelque chose à ce moment-là. Si c’est
le cas, tant mieux pour elle. Je pense avoir fait tout ce que je
pouvais, et je ne vais pas rouvrir le sujet. »
Deux affaires distinctes pour Zverev
Olga et Brenda, ce sont les prénoms des deux anciennes compagnes
d’Alexander Zverev qui l’ont accusé de violences domestiques. Olga
Sharypova, avait expliqué aux enquêteurs que Zverev avait tenté de
l’étrangler avec un oreiller et lui avait cogné la tête contre un
mur, en marge de l’US Open 2019. Elle avait ensuite expliqué dans
une interview qu’elle ne souhaitait pas de suite pénale ou civile à
l’encontre du joueur, mais elle voulait surtout que sa parole soit
entendue. L’ATP avait enquêté sur le sujet, avant de refermer le
dossier, faute de preuves, sans publier le résultat de ses
recherches.
Quant à Brenda Patea, elle avait porté plainte contre Zverev
devant la justice allemande, pour des faits remontant à mai 2020.
Condamné dans un premier temps à 450 000 euros d’amende, le joueur
avait fait appel, et ce feuilleton judiciaire s’était achevé lors
de la deuxième semaine de Roland-Garros, juste avant la défaite de
« Sascha » contre Carlos Alcaraz en finale. Un accord
était intervenue entre les deux parties, Zverev s’engageant à
verser une somme de 200 000 € (150 000 € au gouvernement et 50 000
€ à des œuvres caritatives).
Comme l’indique le journaliste Ben Rothenberg, qui suit
particulièrement le sujet depuis son interview avec Olga Sharypova,
Zverev et Patea (qui ont eu une fille, née en 2021 après leur
séparation) ont également conclu un accord séparé et simultané,
dont les termes n’ont pas été dévoilés. L’accord avec le tribunal
de Berlin stipulait qu’il n’y avait pas d’aveu de culpabilité de la
part de Zverev.
Le joueur avait estimé face aux médias que cet abandon de
poursuites étaient une preuve de son innocence.
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