Ligue 1, un ancien arbitre accuse
Les arbitres ont leur part de
responsabilité dans la crise d’autorité traversée par la Ligue 1.
Un ancien sifflet témoigne.
Les déclarations polémiques du président de l’OM
Pablo Longoria à Auxerre le week-end dernier ont provoqué un tollé
et une levée de boucliers parmi les arbitres français. Mis en cause
dans leur intégrité et leur probité, les officiels ont choisi de
répliquer sur le terrain juridique, en se fendant d’un recours
collectif pour diffamation, dénonçant un climat de plus en plus
hostile à leur endroit.
Pour autant, l’ancien arbitre Saïd Ennjimi regrette l’absence de
remise en question parmi ses anciens confrères. « Ça fait
plusieurs mois que c’est agité », observe-t-il sur RMC, tout
en notant que « le rapport de force entre arbitres et
dirigeants sur et en dehors des terrains » a toujours
existé. « Dans ce rapport de force, c’est plutôt à ceux
qui ont le pouvoir, donc aux arbitres, d’essayer de tempérer. C’est
vrai que les Marseillais n’ont pas eu des décisions très favorables
mais la manière de se comporter vis-à-vis d’eux peut aussi être
améliorée », souligne-t-il.
La VAR n’arrange rien
En cela, l’intéressé devenu consultant pour L’Equipe notamment
réclame davantage de dialogue. Sur le terrain en particulier.
« On peut avoir un rapport humain un peu plus apaisé avec
les acteurs du jeu. C’est pendant le match que le rapport entre les
arbitres et les joueurs et les entraîneurs doit être plus apaisé.
Je trouve les arbitres un peu trop répressifs. Ils devraient être
davantage dans la communication et l’apaisement vis-à-vis des
joueurs. »
Même chose de son point de vue avec les dirigeants.
« Il aurait été préférable de s’approcher de Medhi Benatia
et de tenter de discuter avec lui et d’essayer de l’apaiser. Ou
alors, si on est dans le répressif, il faut avoir raison à tous les
coups. Malheureusement, Olivier Létang n’a pas été
exclu… », souligne Saïd Ennjimi, en référence à la
suspension infligée au directeur sportif de l’OM au sortir du match
de Coupe de France entre Marseille et Lille. Et l’ancien arbitre de
conclure son entretien par une réflexion sur la VAR:
« Trop en faire peut être de nature à brouiller un peu les
pistes. Laissons les arbitres se tromper normalement. Au moins le
contexte de malhonnêteté n’existe pas. On disait de moi que j’étais
mauvais, pas malhonnête… »
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