Jean Le Cam, énorme coup de tonnerre en vue !
Alors qu’il vient de boucler son
cinquième Vendée Globe, Jean Le Cam est déjà tourné vers le
prochain. Avec une idée en tête.
Jean Le Cam est un peu plus entré dans la légende du Vendée
Globe. Le Finistérien a en effet bouclé, mardi, son cinquième
Vendée Globe en six éditions, établissant un nouveau record en la
matière. Après 85 j 15 h 51’de mer, le skipper de
Tout commence en Finistère-Armor Lux a certes dû se contenter de la
20e place, avec près de trois semaines de retard sur le
vainqueur, Charlie Dalin.
Mais l’essentiel était évidemment ailleurs pour le doyen du
Vendée Globe quand bien même il a signé son moins bon résultat
après avoir terminé 2e en 2004-2005, 5e en 2012-2013, 6e en
2016-2017 et 4e en 2020-2021. Le public ne s’y est d’ailleurs pas
trompé et était présent en nombre pour saluer son arrivée.
« Je n’ai rien caché, j’ai essayé de faire partager des
moments d’émotion, c’est aussi ça le Vendée, ce n’est pas qu’aller
plus vite que l’autre », a-t-il expliqué devant les
médias.
Jean Le Cam se laisse le temps de réflexion mais…
En bon compétiteur, Jean Le Cam, qui comptait bien être le
premier bateau à dérive droite à l’arrivée, avait néanmoins en
travers de la gorge cette remontée de l’Atlantique catastrophique
entre pépins techniques en série et coups du sort de la météo.
« La remontée de l’Atlantique m’a fait mal, j’avais quand
même 1000 milles d’avance au cap Horn (sur Benjamin Ferré). Ça
s’est fini en peau de chagrin avec une succession de barrières
météo, a-t-il soufflé. C’est à chaque fois pareil, sur le
Vendée, tu as des moments de ras-le-bol, tu es content de faire
face à des situations extrêmes, mais c’est bien aussi quand ça
s’arrête ! » Quand bien même il s’agissait peut-être
de son dernier Vendée Globe.
Jean Le Cam ne veut toutefois pas précipiter sa décision. «
On vient d’arriver, a-t-il lancé. Ce qui est sûr, c’est qu’on
va continuer à transmettre et à partager (comme il l’a fait
avec Benjamin Ferré et Violette Dorange). La fraîcheur et la
nouveauté, pour un vieux croûton comme moi, ça te fait vieillir
moins vite . » Le Breton a d’ailleurs une idée
pour le prochain Vendée Globe.
« Je fais une proposition à Alain
Leboeuf (président du Vendée Globe). J’ai bien réfléchi,
en bon politique que je suis, je me dis qu’il faut satisfaire un
maximum de personnes. Je propose pour 2028, une ouverture à 50
bateaux, dont 30 à foils et 20 à dérives. Tout le monde sera
content », a-t-il asséné, après avoir souligné la
supériorité des bateaux à foil : « Ils ont fait la
preuve de leur fiabilité, avec Charlie (Dalin), ils ont
éclaté les records. Il s’est vraiment passé un truc, ajoute Le
Cam. Et ça va aller crescendo. Pour les bateaux actuels, on a
mis des foils sur des coques, pour la version d’après, on va mettre
une coque sur des foils. Ce n’est pas pareil, dans le futur, ça va
être extravagant. Avec 10 noeuds de vent, dans quatre ou huit ans,
on ira à 30 noeuds. »
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