Euroligue: L’ASVEL brûle un nouveau joker

L’ASVEL ne sait plus voyager. Déjà battus lors des deux
dernières journées d’Euroligue, avec à chaque fois des déplacements
au menu pour les joueurs de Pierric Poupet, à Belgrade contre
l’Etoile Rouge mardi et sur le parquet de l’Adidas Arena face à
Paris lors de la journée précédente, les Villeurbannais se sont de
nouveau inclinés, jeudi soir à Munich face au Bayern (76-67), pour
leur troisième match à l’extérieur de suite. Il faut dire que
c’était de nouveau un vrai et très difficile test que passaient là
les quatorzièmes du classement, eux qui avaient déjà chuté – de
surcroît lourdement (84-71) – à l’aller face aux Bavarois.

Sur ces deux dernières semaines, seuls Monaco et l’Etoile Rouge,
les deux seules autres équipes à avoir réussi un carton plein sur
les trois dernières journées – pouvaient en effet s’asseoir à la
table des Allemands. Ce n’est désormais plus le cas. Jeudi, le
Bayern a en effet aligné une quatrième victoire tandis que cette
nouvelle défaite de l’ASVEL (sa quinzième cette saison) l’éloigne
encore davantage de la 10e place, synonyme de play-in, passage
obligé pour les équipes incapables de se qualifier directement de
garder une chance de ne pas se faire éliminer trop tôt. Nando De
Colo et les siens le savaient : le danger viendrait essentiellement
de derrière la ligne face à cette équipe qui était avant cette
rencontre celle qui tente le plus de tirs à trois points depuis le
début de la saison, qui plus est avec une grande réussite.

Lauvergne a tout
tenté

Jeudi, les Bavarois ont encore beauté shooté de loin, mais sans
mettre autant dedans qu’à l’habitude (10 sur 30), à l’image d’un
Andreas Obst beaucoup moins adroit (5 sur 13) que lors de ses
dernières sorties. Il en fallait davantage toutefois pour
déstabiliser cette équipe munichoise qui est également la meilleure
à domicile avec les Grecs de l’Olympiakos et du Panathinaïkos. Même
en légère panne d’adresse, le Bayern a dominé les débats du début à
la fin (38-30 à la pause). Le run impressionnant en fin de match de
Joffrey Lauvergne (12 points), auteur de trois paniers de suite
pour remettre l’ASVEL en selle, n’y a rien fait, pas plus qu’un
dernier tir longue distance de Paris Lee (14 points et 4 sur 10 à
trois points).

A coup de lancers, notamment de Carsen Edwards (14 points), les
joueurs de Gordon Herbert et TJ Parker ont conservé leur net
avantage, avant qu’Obst (15 points) ne mette fin au suspense, sur
un shoot à… trois points. L’ASVEL, battue pour la troisième fois de
suite, a jusqu’au 28 février et la venue du Panathinaïkos à l’Arena
pour se remettre la tête à l’endroit. Et éviter de brûler le joker
de trop cette fois.