Des retards de salaire en Ligue 1
Les finances des clubs de Ligue 1
sont en Berne. Certains ne parvenant plus à joindre les deux
bouts.
La vente catastrophique des droits TV cet été au bénéfice de
DAZN et beIN Sports – avec un total de 500 millions d’euros annuels
assuré quand le milliard était initialement visé par la Ligue de
football professionnel et son président Vincent Labrune – n’est pas
sans conséquence pour les clubs de Ligue
1.
Si les entités ayant pu diversifier leurs sources de revenus –
par le sponsoring et le marketing notamment – s’en tirent bon gré
mal gré, nombreuses sont les plus petites équipes à souffrir
clairement, et dès maintenant, de la baisse des ressources
enregistrée cette saison. C’est le cas notamment du SCO.
A Angers, les salaires des joueurs sur le mois de janvier (les
footballeurs sont payés au début du mois, ndlr) ont ainsi été
amputés de 60%. « Cela fait partie des dommages
collatéraux des droits télé. On a payé l’ensemble du personnel
administratif, le centre de formation, et on a réglé tout ce qui
est médical, intendants », explique à L’Equipe le
président Saïd Chabane, lequel espère pouvoir combler le restant dû
d’ici la fin du mois.
Le Havre et Montpellier en difficulté aussi
« On n’est jamais certains de rien, on fait tout pour
ne pas en arriver là », souffle quant à lui Jean-Michel
Roussier, le patron du HAC, ainsi relayé par RMC. Le club normand
étant confronté également à de grandes difficultés financières,
avec un déficit de 10 millions d’euros affiché en novembre dernier
et une interdiction de recrutement, assortie d’un encadrement de la
masse salariale, récemment prononcée par la DNCG.
En août dernier, alors que l’accord des droits TV pour la L1
venait de tomber, Laurent Nicollin, le président du MHSC, n’avait
pas caché non plus sa déception mais avait étonnamment pris la
défense de la Ligue: « On pensait avoir un certain truc,
on ne l’a pas eu. Après bien sûr, je suis honnête, ça ne me fait
pas plaisir de passer de 20 millions de droits TV à 7. Si tout
avait été mal fait et mal analysé, je vous le dirais, mais ce n’est
pas le cas. Je ne suis pas à la Ligue, mais ça n’a pas été si
facile que ça, il y a eu des difficultés pour négocier des choses.
On a ce qu’on a et maintenant, à nous de nous débrouiller avec.
Baisser le train de vie des clubs, ça ne fera pas de
mal… »
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